L’IA & design industriel : que retenir du rapport State of AI in Design 2025 ?
Un rapport UX… mais des leçons applicables à l’innovation produit
Le rapport State of AI in Design 2025, publié par Foundation Capital et Designer Fund, dresse un portrait juste de l’impact de l’IA sur les pratiques de design — principalement en UX/UI.
À première vue, cela peut sembler éloigné du travail des studios de design industriel ou des équipes d’innovation en entreprise. Pourtant, plusieurs constats sont directement transférables à notre réalité : exploration accélérée, multiplication des idées, gain de temps, adoption encore trop peu structurée.
En tant que professionnel actif dans des contextes d’innovation produit, je retrouve dans ce rapport des parallèles frappants avec ce qui se vit dans les entreprises innovantes québécoises : des équipes expertes, souvent prises dans des livrables serrés, confrontées à un flot croissant de données, d’options technologiques, et à une pression constante pour livrer plus vite, avec plus d’impact.
1. L’IA augmente la phase d’idéation
Le rapport montre que l’IA est particulièrement puissante en début de projet. En design produit, c’est encore plus vrai.
Dès les premières heures, l’IA permet de :
Générer rapidement des directions créatives conceptuelles ;
Explorer des combinaisons inattendues d’idées ;
Produire des représentations visuelles de qualité, très tôt dans le processus.
Des outils comme Midjourney, Sora ou les modules IA de la suite Adobe permettent de simuler en quelques minutes ce que des itérations manuelles prenaient des jours à produire.
L’IA générative n’est pas un remplacement du concepteur ou du designer : c’est un amplificateur d’idées, un outil pour voir plus large, plus tôt ou plus précisément.
Mais le design final reste une œuvre du designer et de l’équipe multidisciplinaire.
2. Une adoption encore trop isolée
La plupart des professionnels testent l’IA seuls, de manière opportuniste.
Pourquoi ?
Manque de temps pour explorer collectivement ;
Aucun cadre clair dans les entreprises ;
Peu de formations ou d’outils adaptés à la réalité de l’industrie.
Mon expérience me l’a appris : il faut collaborer.
L’IA évolue vite. Attendre que “ça se stabilise” revient à laisser le fossé se creuser.
Ceux qui s’organisent maintenant — en équipe, en communauté de pratique, ou à l’échelle de leur entreprise — prennent une réelle longueur d’avance.
3. L’IA ne fonctionne que si elle s’intègre
Les outils d’IA ne remplacent pas votre écosystème d’outils actuel.
Ils le complètent — à condition d’être bien intégrés dans les processus de conception ou d’innovation.
Un visuel génératif n’a de valeur que s’il est relié :
À votre compréhension du client et du marché;
À vos contraintes de fabrication ;
À vos données internes et historiques,
Le rôle du concepteur ou du designer ne disparaît pas — il évolue :
Il décode les enjeux ;
Il relie idées, signaux, contraintes et outils ;
Il donne du sens aux propositions générées par l’IA.
📊 Dans ma pratique, l’intégration de l’IA dans les workflows de design a permis :
Une augmentation du nombre d’idées pertinentes ;
De conceptualiser rapidement, puis tester et valider plus tôt les idées ;
Et une réduction du temps requis de 40 à 60 %, sur environ 20 % des activités du processus d’innovation et de conception.
Et maintenant ?
Chez Studio Augmenté, nous accompagnons les équipes d’innovation québécoises pour :
Identifier les usages IA réellement utiles dans leur contexte ;
Tester des intégrations concrètes, à faible risque, sans perturber leurs livrables ;
Et accélérer l’innovation sans sacrifier la rigueur du processus.
Il ne s’agit pas d’ajouter un outil.
Il s’agit de donner plus de portée, plus de clarté et plus d’impact à ce que vous faites déjà.
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